Respect des droits fondamentaux et privation de liberté

8ème journée d’études Psychiatrie et justice organisée par l'EPSM de l'agglomération lilloise le 1er décembre 2015 à Lille

Être hospitalisé, c'est se trouver éventuellement en face d'une restriction de notre liberté, imposée au nom du soin.

Pour le domaine de la psychiatrie, et lorsque l'hospitalisation s'impose, dès que l'on franchit le seuil du service de soins, il va être question de l'inventaire de nos affaires, de notre liberté de communiquer, de celle de recevoir nos proches et notre famille, ou tout simplement d'aller et de venir : s'agit-il alors de se "plier" à un règlement sans qu'il en soit compris l'intérêt pour le soin ? Comment la prise en charge hospitalière sous la responsabilité d'une équipe médicale et soignante va-t-elle s'accorder aux exigences minimales de dignité et d'intimité ?

Si ces pratiques sont encadrées par des textes législatifs et réglementaires, leur application dans le quotidien du soin doit faire l'objet de réflexion et d'attention de la part de l'ensemble des acteurs concernés, tant il est vrai que l'institution est toujours au risque de la perte de sens, de la tentation de l'uniformité et du systématisme.

Concilier le soin et le respect des droits fondamentaux de la personne humaine, voilà l'enjeu de cette journée à laquelle nous vous convions. Comment le respect des droits fondamentaux peut-il être assuré quotidiennement par les équipes soignantes ? Comment protéger le patient parfois de lui même et des autres, sans restreindre sa liberté ? Les objets connectés à la portée de tous sont-ils des amplificateurs de libertés, ou faut-il en limiter et parfois en interdire l'usage ? En avons-nous le droit ?

Comment articuler exigence individuelle et sociale de sécurité et droits fondamentaux ? Comment évolue la loi sur ces points et quelle vision de la psychiatrie à venir en découle ?