Le refus de soins de la personne âgée

30 mai 2018 à 18h00 22e soirée de l’Espace de réflexion éthique en santé mentale de la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale Hauts-de-France, en partenariat avec l’Espace éthique hospitalier et Universitaire de Lille

Le refus de soin suscite, de la part du soignant comme des proches, une réaction de malaise, incompréhension ou parfois « rationalisation » au vu de son âge. Pourquoi refuser des soins quand on est malade alors même qu’on pourrait aller mieux ?

Est-ce la peur d’examens douloureux ? Le refus ne manifeste t-il pas une incompréhension des soins, ou encore un manque de confiance dans les soignants ? Ou bien le refus de tous les soins ne peut-il pas être parfois un équivalent suicidaire, l’expression d’une pathologie comme par exemple une dépression ?

Aussi, tous les refus ne sont-ils pas nécessairement éclairés et recevables. Mais d’un coté, le soignant a le souci de prendre en considération un souhait, de respecter un droit (celui pour un patient de refuser les soins). Et d’un autre coté, le soignant a le désir de soigner et il engage sa responsabilité juridique (avec une obligation de porter assistance à personne en danger).

La personne âgée rend encore plus complexe un refus de soin. En effet, l’âge ne modifie t-il pas le rapport à la maladie et à la mort ? Mais y a t-il réellement des moments dans la vie où il est légitime de refuser des soins ? Et qui choisit si la personne âgée n’est plus capable de décider ? Est-ce les proches, les soignants, l’institution ?