Grand Débat National : Samu-Urgences

Mardi 12 mars 2019, organisé par Samu-Urgences de France et Sciences Po Lille.

Connaissez-vous le fonctionnement des urgences ?
C’est quoi pour vous une urgence médicale ?
A votre idée, que faut-il pour que cela marche mieux ?
Que souhaitez-vous demain pour les services d’urgence de vos hôpitaux ?


 

Débat animé par Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po Lille et professeur des universités en science politique.

En présence de :

  • Docteur Christophe Boyer, chef de service du SAMU de la Somme au CHU d’Amiens et vice-président de la collégiale des chefs de service des structures d’Urgence des Hauts-de-France
  • Docteur Christophe Couturier, chef de service des Urgences du Centre hospitalier de Dunkerque et président de la collégiale des chefs de service des structures d’Urgence des Hauts-de-France
  • Docteur Patrick Goldstein, chef du pôle de l’urgence au CHU de Lille et président honoraire de la Société Française de médecine d’Urgence
  • Docteur Pierre Valette, chef de service du SAMU du Pas-de-Calais au CH d’Arras et administrateur de Samu-Urgences de France

Avant d’assister à ce débat, merci de bien vouloir consulter la charte du Grand débat national.


Les Urgences, le Samu, c’est gratuit pour le patient !
C’est un formidable service d’égalité sociale devant la maladie.
Il faut le préserver mais comment ?

L’année dernière, les 637 services d’urgence ont accueilli plus de 19 Millions de patients. Ce chiffre a doublé en un peu plus de 20 ans, sans que la population de notre pays ait augmenté autant. Pourquoi ?
- Notre population vieillit et la vieillesse s’accompagne de nombreuses maladies ;
- Nos concitoyens se tournent vers les services d’urgence car ils ne trouvent pas, ailleurs, une réponse à leur besoin de santé ;
- Les évolutions technologiques et de société nous poussent au « tout, tout de suite » et la médecine n’échappe pas à cette évolution : on va « aux urgences » en pensant y avoir immédiatement les radios, scanner, prise de sang… que l’on pense nécessaires.

On considère que 4 patients sur 10 qui se présentent aux Urgences devraient être pris en charge autrement, ailleurs…

Nos services d’urgence n’ont plus les moyens humains et matériels pour faire face à cette augmentation d’activité. La situation est encore plus complexe lorsque l’on constate qu’il n’y a plus assez de lits disponibles dans les hôpitaux pour accueillir les patients venant des urgences. La saturation des services d’urgence devient dangereuse… et l’actualité, malheureusement, nous le rappelle trop souvent.

L’année dernière, les 104 Samu-Centre 15 ont reçu 30 Millions d’appels (57 par seconde !), soit plus de la moitié de tous les appels sur les numéros d’urgence de notre pays (appels sur le 15, le 17, le 18 ou le 112). Derrière la moitié de ces appels, une détresse ou une souffrance qui doit être analysée par un médecin régulateur, spécialiste en médecine d’urgence, dont la mission est de trouver la meilleure solution pour répondre à cette demande. D’un simple conseil médical à l’envoi d’une ambulance ou d’une équipe de réanimation (700 000 interventions en 2018), la réponse du médecin régulateur va dépendre bien sûr de la situation mais aussi des moyens disponibles … L’actualité récente nous a aussi montré que ce système, envié dans le monde, n’est pas infaillible…

A quoi doivent servir nos Services d’Urgences, quelles sont les attentes de nos concitoyens et surtout, comment y répondre ?


  • Entrée libre, sous réserve des places disponibles.