L'ordre national des médecins à la demande d'une approche régionale de la santé

L’Ordre des médecins propose dans un communiqué de presse daté du 7 février 2017 de changer l’organisation du système de santé en construisant l'avenir à partir des territoires.

 

L'ordre des médecins (CNOM) a mené une large consultation en 2016 de laquelle il ressort que  95% des praticiens ont estimé nécessaire de réformer le système de santé français. Le CNOM a décidé de passer à l’action, à l’occasion de la présidentielle de 2017, en demandant une vraie réforme du système de santé.

Le président de l'ordre confie les propos suivant dans un communiqué de presse en date du 6 février 2017 : « Notre système de santé est au bord de l’explosion. S’il semble tenir aujourd’hui, ce n’est que grâce au dévouement des professionnels de santé qui le tiennent à bout de bras ». Selon lui, la nouvelle réforme doit être construite à partir des territoires et placer les professionnels au cœur du système. Il appelle donc à déconstruire « le système hyper-administré et centralisé actuel ».

Décloisonner l'exercice professionnel 

Le CNOM propose la mise en place d’un nouvel échelon de coordination des soins « local, simple, efficace, au plus près des usagers, construit sur l’existant, ancré sur le terrain et non imposé ». L'Ordre lui a trouvé un nom le « Bassin de Proximité Santé (BPS) ». « Il est conçu en partant des besoins des populations sur un bassin de vie, et basé sur les moyens et compétences disponibles, à l’inverse des organisations pyramidales et déconnectées des réalités du terrain qui ont trop souvent cours », affiche le Dr Bouet qui détaille sa proposition dans un Livre blanc.

L'Ordre juge, par ailleurs, « primordial » de construire les fondations d’une nouvelle pratique médicale, « plus souple, plus mobile, plus évolutive et plus protectrice ». L'objectif, permettre aux médecins de mieux travailler et de mieux répondre aux besoins de leurs patients, notamment avec l’appui des technologies numériques.

Professionnaliser la formation médicale 

Dans ce qu'il qualifie de révolution de l'organisation du système de soins, l'Ordre souhaite aussi redonner du temps médical aux médecins, mais également mettre en place un mode de rémunération valorisant pour tous, le tout en promouvant et facilitant les coopérations inter et intra professionnelles. 

De plus, le CNOM estime que le modèle actuel de formation à la profession de médecin ne répond plus aux enjeux actuels. « Il ne met pas en adéquation les compétences délivrées aux médecins avec les besoins des territoires. Plutôt que de partir des besoins en internes des centres hospitaliers, il faut former les médecins dont ont besoin les territoires », ajoute-t-il.

L'ordonnance proposée est celle d'une réforme du numerus clausus et de la première année commune aux études de santé (PACES). Concernant les études médicales, l'Ordre veut aussi transformer l’Epreuve classante nationale en Epreuve classante interrégionale et renforcer la professionnalisation du deuxième cycle jusqu’à l’internat.

 


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